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 Quelques textes singuliers Date : 05.04.08
L'homme sauvage et velu est peut-être un fantasme, cependant, la construction des mythes et légendes est un fait de société, invariant, qui hante la mentalité humaine dans toutes les cultures. [Claude Lévi-Strauss (1958) rappelle que l'attitude la plus ancienne et la plus spontanée consiste à "répudier purement et simplement les formes culturelles" qui sont les plus éloignées des nôtres]
Les légendes des sauvages au corps velus se transmettent à l'aube de l’écriture, depuis la Mésopotamie antique, bien avant la Bible , [Levitique, XVII. 7 ] qui recommande aux hébreux de ne pas s’unir aux Seïrim, littéralement "les velus" anges déchus assimilés à des boucs, sous peine de déchéance.
L'une des plus anciennes histoires de l'humanité (issue d’un récit babylonien) écrites sur des tablettes d'argile gravées de cunéiformes, serait l'épopée de Gilgamesh, roi d'Uruk. Dans ce récit, Enkidu "l'homme bête" représente l'archétype de l'homme sauvage, velu et doté d’une force peu commune.
« Abondamment velu par tout le corps, il avait une chevelure de femme, aux boucles foisonnant comme un champ d'épis. Ne connaissant ni concitoyens, ni pays, accoutré à la sauvage. »*
Cependant, nous n’avons pas, à notre connaissance, décrypté toutes les représentations, éventuelles, d’hommes sauvages parmi les gravures et peintures rupestres répertories actuellement.
Source iconographique : Icono Enkidu (p. 44. E. A. Spieser). Pritchard, J.B 1958 "The Epic of Gilgamesh" Editor. The Ancient Near East, An Anthology of Texts and Pictures. Princeton, New Jersey. University of Princeton Press.
http://www.bibleorigins.net/ShamhatAltarSex.jpg.
Source : * L’Épopée de Gilgamesh, la version la plus complète nous vient de la bibliothèque d'Assurbanipal, le dernier roi de l'Empire assyrien. Les fragments de tablettes sumériennes furent découverts à Ninive par Georges Smith en 1872.
Michèle AQUARON
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